Fiançailles : les origines

Les fiançailles dans l’Antiquité

À l’époque de l’Antiquité, la promesse de mariage représentée par les fiançailles n’avait rien de vraiment romantique. Chez les Hébreux, elles précédaient souvent un mariage arrangé et consistaient en une simple formalité accomplie par les parents de la fiancée et un représentant du fiancé en présence des futurs époux . Chez les Romains, les mariés se rencontraient parfois pour la première fois le jour de leurs fiançailles, marquant ainsi le début d’une tradition encore présente dans l’ histoire de la joaillerie .

Les pères des jeunes mariés se réunissaient pour établir le montant de la dot et recueillir le consentement des deux parties. Une sorte de contrat était souvent établie sur un registre public pour officialiser l’union. Lors de cette « cérémonie », le fiancé offrait à sa future épouse des pièces d’or ou d’argent, ainsi qu’un anneau de fer, appelé « pronobum », un anneau symbolique de l’engagement. Cet événement se déroulait souvent la nuit ou au levier du jour, et jamais par temps orageux ou nuageux, perçus comme signes de mauvais augure.

Le Moyen Âge : une période rapide pour les fiançailles

Au Moyen Âge, les fiançailles évoluent et l’ anneau devient un symbole plus fort, marqué par l’arrivée des bagues de fiançailles ornées de pierres précieuses. En 1477, l’archiduc Maximilien offre une bague en diamant à sa promesse, Marie de Bourgogne, marquant le début de la tradition des solitaires en joaillerie. L’anneau serti de diamants devient un symbole de fidélité et d’ éternité , remplaçant les simples anneaux sans pierre.

Les fiançailles étaient accompagnées de somptueuses fêtes, mêlant musique, danses, et cadeaux, surtout dans les classes sociales élevées. Les invités de la haute noblesse contribuaient au prestige de l’événement, soulignant la réussite et la générosité des familles. À partir du XIIe siècle, les fiançailles prenaient aussi une dimension religieuse, avec l’Église incluant ce rite à sa doctrine du mariage, déclarant l’union sous protection divine.

Le XVème siècle : une distinction claire entre bague de fiançailles et alliance

Avant le XVème siècle, il n’y avait pas de distinction réelle entre la bague de fiançailles et l’ alliance de mariage . Ce siècle marque un tournant dans la joaillerie, où la bague en ou sertie de pierres précieuses devient l’apanage des fiançailles, tandis que l’anneau de mariage reste sobre et épuré. Ce rituel religieux a perduré jusqu’à la Révolution française, période qui a mis fin au cadre légal et religieux des fiançailles.

L’époque contemporaine : la tradition des bagues de fiançailles perdure

De nos jours, les fiançailles sont l’occasion pour les parents des futurs mariés de se rencontrer. Traditionnellement, la jeune fille reçoit une bague en diamant souvent transmise par la famille du fiancé, tandis que le jeune homme reçoit une montre en guise de symbole. Cette tradition reste ancrée dans les familles aristocratiques et bourgeoises, bien que le côté officiel ait diminué dans d’autres milieux. Cependant, offrir une bague de fiançailles en diamant reste une pratique bien ancrée, quel que soit le statut social.

Les nouvelles tendances en joaillerie

Aujourd’hui, une nouvelle tendance se développe, en particulier aux États-Unis : offrir une bague de fiançailles ornée de la pierre de naissance à la place du diamant traditionnel. Ce choix plus économique et personnalisé séduit de nombreux jeunes couples qui souhaitent innover en dehors des codes classiques de la joaillerie. Des pierres comme le saphir , le rubis ou l’ émeraude sont de plus en plus prises. Cependant, il est important de noter que les pierres fines, bien que magnifiques, n’ont pas la même durabilité que les pierres précieuses comme le diamant. Elles s’usent plus rapidement et sont moins résistantes aux chocs, ce qui peut être un inconvénient pour un bijou qui se veut éternel.

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